Une filière porcine rémunératrice
La Chambre d’Agriculture travaille à la structuration d'une filière porcine typique des Savoie pour répondre à la fois aux éleveurs en quête de diversification et aux transformateurs en recherche d'identité Savoyarde pour leurs produits.
Des rencontres regroupant éleveurs, abatteur et transformateurs sont prévues. L'objectif est de fédérer la filière (éleveurs, transformateurs, abatteurs, techniciens) et d'aller vers des marchés porteurs pour tous et restant favorables au territoire.Il s'agit d'abord de connaitre les circuits déjà empruntés par les éleveurs pour valoriser leurs produits porcins, l’origine des matières utilisées par les salaisonniers, les volumes de ventes de produits à base de porc commercialisés sous une identité Savoie. Ces données vont être utiles pour décrire les opportunités de marchés et identifier les besoins actuels... Au final : assurer un revenu correct à chaque maillon de la filière, valoriser le patrimoine agricole, le savoir-faire local des transformateurs, veiller à la qualité des produits et répondre à cette demande locale du consommateur.
Des rencontres regroupant éleveurs, transformateurs et distributeurs sont prévues pour établir des cahiers des charges « élevages » et « transformation » propres à notre territoire, fixer des prix d’achat minimum du porc vif et professionnaliser la filière. N'hésitez pas à prendre contact pour vous informer ou participer.
Contact : Diane Dupont - diane.dupont@smb.chambagri.fr - 06 58 25 25 66
Témoignage
Gwenola, naisseur engraisseur de porcs
Sur l’exploitation de Gwenola, qui travaille avec son mari et sa belle-mère, l’activité principale est le bovin-lait. Mais le souhait de cette jeune agricultrice était de développer un atelier porcin. Gwenola a démarré cet atelier porc en 2004 et fait aujourd’hui à la fois du naissage et de l’engraissement. Elle réalise plusieurs cycles de naissage avec ses 15 truies (toutes les 5 semaines) et vend ses porcelets à des GAEC voisins, aussi engraisseurs. Ses porcs en engraissement sont dans un environnement agréable, paillé et dégageant peu d’odeurs. Au besoin, des lampes chauffantes (surtout dans la maternité) sont placées à proximité des porcs pour les réchauffer pendant les hivers plus rudes.
Avec une faible disponibilité de vétérinaire porcin sur le territoire, Gwenola a su trouver, par l’expérience et les échanges, les remèdes et l'alimentation adaptés à la croissance et au bien-être des porcs. De la tourbe dès le plus jeune âge, des céréales, un complément en fer... pas d’OGM en tout cas. Aujourd’hui, elle n’a pas de mal à trouver de débouchés pour ses porcs en circuits-courts. Et elle envisage de travailler d’avantage sur la valorisation de la viande et de la transformation. Elle sait que le marché est porteur. Et surtout, elle aime pouvoir maitriser son produit, depuis l’origine jusqu’au consommateur final. Ce type d'engraissement pratiqué dans les Savoie a un coût souvent plus élevé que les productions porcines d’autres régions françaises ou de l’étranger. Il prend en compte l’animal et le territoire, et gagnera à trouver sa place en Savoie Mont Blanc au vu de la demande des consommateurs.