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Territoriale et transversale

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Une organisation pour mieux servir l’agriculture des Savoie

« La révision des politiques publiques et les réformes territoriales successives ont profondément modifié notre environnement » constate Cédric Laboret, président de la Chambre d'agriculture Savoie Mont-Blanc. 

« Il nous fallait moderniser l’organisation de la Chambre d’agriculture pour être en capacité, dès aujourd’hui et pour demain, de continuer à représenter l’agriculture des Savoie auprès des décideurs et des collectivités locales. J’ai souhaité repenser notre manière d’accompagner les projets des collectifs d’agriculteurs en privilégiant l’action territoriale autour de la création des groupes d’échanges territoriaux (GET). Et j’ai fixé une feuille de route dotée d’indicateurs de résultats sur certaines grandes thématiques pour évaluer les avancées de notre travail à l’issue du mandat actuel. C’est une nouvelle organisation territoriale et transversale pour mieux servir l’agriculture des Savoie ».


Les intercommunalités nouveaux lieux de décision concernant l’agriculture ?
« Avec la clause de compétence générale économique, chaque communauté de communes qui le souhaite peut prendre en charge les questions de politique agricole et alimentaire sur son territoire respectif en lien avec la Région. C’est une bonne nouvelle pour rapprocher les collectivités de nos préoccupations et obtenir des moyens supplémentaires en soutien des projets collectifs. Mais on voit aussi les risques : inégalités locales selon le niveau de volontarisme des élus, illégitimité de représentants non-professionnels autoproclamés qui ne représentent finalement qu’eux-mêmes, pilotage d’orientations et de projets sans aucun lien avec le schéma agricole départemental choisi par les agriculteurs des Savoie… ».


Les groupes d’échanges territoriaux, une sorte de parlement agricole de proximité ?
« Tout à fait, face à la montée en puissance du niveau intercommunal, notre responsabilité est de nous organiser pour proposer des interlocuteurs crédibles, impliqués et démocratiquement légitimes. Je crois beaucoup au fonctionnement en équipe et en réseau autour d’un projet. Je veux que chaque élu de la Chambre d’agriculture soit très présent sur son territoire, avec des référents bien identifiés, pour porter les dossiers et les attentes de la profession, en s’appuyant sur les forces vives et historiques des groupes de développement. Nous avons choisi de découper les pays de Savoie en cinq GET : montagnes de Savoie, montagnes de Haute-Savoie, Arve-Genevois, avant pays savoyard et avant pays haut savoyard (carte ci-dessous). Ce sont des régions naturelles cohérentes qui correspondent à des bassins de vie de proximité dans lesquelles les agriculteurs locaux ont à coeur de s’impliquer. C’est à ce niveau que nous devons mettre en mouvement des collectifs puissants, animés, encadrés et appuyés par les élus et les services de la Chambre d’agriculture. Ces GET sont ouverts, ils ont vocation à accueillir toutes les forces vives de l’agriculture pour stimuler l’intelligence collective, faire émerger des projets de développement local communs et partagés ».


Un mode d’intervention plus transversal
« Nous voulons rendre notre action plus efficiente et plus cohérente en privilégiant le travail en mode projet. Pour cela, cinq pôles transversaux sont créés (filières animales, filières végétales, installation-transmission-formation, aménagement et environnement) pour mieux structurer les interventions de la Chambre d’agriculture pour le compte des territoires. Là aussi, à chaque fois, un référent professionnel en prise directe avec le terrain est identifié avec une équipe motivée de collaborateurs.


Des indicateurs de résultats à l’issue de la mandature, c’est une nouvelle forme de management pour une Chambre d’agriculture ?
« C’est vrai. Mais ça me paraît pourtant normal de rendre des comptes aux agriculteurs qui ont fait confiance à notre projet et à notre liste « ensemble, les pieds sur terre » pour conduire la destinée de l’agriculture en Savoie Mont-Blanc. Sur plusieurs priorités, nous nous engageons à 6 ans sur des indicateurs mesurables : que 100 % des cédants puissent être renouvelés, de parvenir à ériger la Chambre d’agriculture en premier interlocuteur des collectivités locales sur les questions agricoles et en-vironnementales, de réussir à réduire encore de 50 % l’artificialisation du foncier de production, d’engager au moins 50 % des exploitations des Savoie sous signes de qualité dans le label Haute valeur environnementale de niveau 3, etc... Pour relever ces nombreux défis, il faut une Chambre d’agriculture ambitieuse, prête à catalyser toutes les énergies positives, pour contribuer à la réussite de chaque agriculteur et de toutes les agricultures des Savoie ».

propos recueillis par B. Coffy

Cinq pôles transversaux
• Filière animale, référent : Bernard Mogenet.
• Environnement, référent : Alexandre Merle.
• Filière végétale, référent : Jean-David Baisamy.
• Aménagement, référente : Émeline Savigny.
• Installation, transmission et forma¬tion, référent : Alexandre Moulin.

Cinq groupes d’échanges territoriaux
• Montagnes de Savoie, référent : Patrice Deschamps.
• Montagnes de Haute-Savoie, référente : Maryline Gerfaud.
• Avant pays savoyard, référente : Nathalie Montfalcon.
• Avant pays haut-savoyard, référente : Isabelle Pellegrini.
• Arve-Genevois, référent : Yves Besson.