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Dans nos exploitations : aborder les sujets qui fâchent

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Dans nos relations de travail, il n’est pas si simple d’aborder certains sujets sensibles ou tabous, comme la contribution équitable aux tâches du groupe, la qualité du travail, la compétence, l’hygiène, le comportement dans le groupe, la ponctualité….

 

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Non traitées, les déviances provoquent des tensions, de la mauvaise humeur et de l’insécurité. Elles consomment de l’énergie et nuisent donc à la productivité du groupe, et au plaisir d’être ensemble.


De quoi avons-nous peur ?

Beaucoup d’associés redoutent l’affrontement.
-    Peur pour l’autre, pour soi-même, pour le groupe…
-    Peur de blesser et de rompre la relation.
-    Peur que l’autre ne puisse pas le supporter, se dévalorise, ou qu’il se fâche au point d’être violent….
-    Peur qu’il quitte le groupe, qu’il ne nous aime plus….

Certains de ces dangers sont peut-être réels. La plupart sont imaginaires ou exagérés. Osons donc l’affrontement, mais dans le respect mutuel ! Nous montrerons ainsi notre maturité.

Face à un associé qui sort du contrat du groupe, nous avons trois options : ne rien dire, l’exclure ou le ramener dans le cadre. Privilégions, la troisième option. Il faut évidemment lui parler. Tous les associés sont légitimes à le faire, car tous sont coresponsables.

S’appuyer sur les faits

Quand amorcer la discussion ? Jamais quand la tension est à son comble ! Ce peut être, spontanément, à condition toutefois qu’il n’y ait pas de témoin extérieur au groupe. Sinon, il est important de prendre la personne à part pour lui parler.

Confronter la personne, c’est mettre en évidence une contradiction entre ce qu’elle fait et ses engagements contractuels ou entre des informations divergentes.

Il est important de toujours distinguer la personne, respectable en elle-même, de ce qu’elle fait : ses actes, son comportement, ses propos.

Adoptons une attitude bienveillante, soucieuse de réintégrer le déviant dans le cadre. N’affichons aucune volonté de dominer l’autre. Ce n’est pas un combat avec un gagnant et un perdant. Une « main de fer dans un gant de velours » est toujours plus efficace !

Evitons les propos violents, c’est-à-dire les dévalorisations personnelles, les jugements, les exigences, les menaces, les comparaisons, les généralisations, les exagérations. Appuyons-nous sur des faits concrets. Et parlons à la première personne : « j’ai observé, j’ai ressenti, j’ai besoin de, je te demande…. ». Evitons le « on » derrière lequel personne ne sait qui se cache.

A quelle réaction s’attendre ?

S’il y a désaccord sur les faits, il est primordial d’apporter des preuves, éventuellement des témoignages. La reconnaissance des faits est la première étape de la prise de conscience. Inutile d’aller plus loin tant que la personne est dans le déni. Il faut l’amener à reconnaître la situation avant de chercher des voies d’amélioration.

Attention, pas d’escalade verbale : crier ne donne pas raison, et empêche de d’écouter. Demandons de baisser le ton.
L’interlocuteur peut se fâcher tout rouge, claquer la porte, annoncer sa démission. C’est le coup de théâtre. Laissons-le faire et prenons acte. Ce comportement n’est pas acceptable, parce qu’il use de pression psychologique pour exercer un pouvoir sur le groupe. Attendons quelques jours… peut-être se ravisera-t-il. Voyons comment nous l’accueillerons alors, pour l’aider à revenir dans le cadre. Nous lui demanderons de quelle aide il a besoin.


Pour vous accompagner, nous mettons nos compétences au service de votre groupe.
Contact : Carole Vidor - Chambre d’Agriculture Savoie Mont-Blanc- tel  06 48 39 11 51 ou carole.vidor@smb.chambagri.fr