Agroforesterie en marais de Chautagne : les tests sont en cours
Début 2019 une convention de partenariat a été signée entre la communauté d'Agglomération Grand Lac, la CASMB, l'ONF, l'Union des Forestiers Privés, le Conservatoire des Espaces Naturels et la Fédération Départementale des Chasseurs.
Une gestion multifonctionnelle des marais de Chautagne
L'objectif est d'assurer une gestion multifonctionnelle des marais de Chautagne en intégrant les enjeux de production agricole et forestière, de préservation de la biodiversité, de qualité de l'eau, d'adaptation au changement climatique etc.
A terme il pourrait y avoir une réorganisation foncière entre les différents usages productifs / natuels et forestiers / agricoles.
Pour en tester l'intérêt et la faisabilité, Grand Lac finance avec l'aide du Conseil Savoie Mont Blanc la mise en place d'expérimentations agro-écologiques et agro-forestières sur 2019-2020.
L'objectif est de trouver les cultures et itinéraires techniques qui concilient les différentes attentes (conduite sans traitements phytosanitaires), contraintes techniques (écartement des arbres) et contraintes physiques (inondation hivernale, tourbe)... Les partenaires mettent en commun leurs connaissances et compétences pour trouver des zones tests, des cultures appropriées, des propriétaires forestiers et des agriculteurs prêts à participer au projet.
La Chambre d’agriculture assure la mise en place, le conseil technique, le suivi des expérimentations et la mobilisation des agriculteurs locaux.
Cette année, les tests portent sur 3 parcelles de l'ONF
Les peupliers arrivés à maturité ont été abattus en 2018. Le sol a été préparé, les souches arrachées partiellement et les nouveaux plants installés au printemps avec différents écartements entre peupliers afin de tester l'impact sur les cultures comme sur les arbres :
- Une parcelle a été replantée dans la configuration classique avec des écartements de 7 m entre ligne et 7 m entre arbres. Alexandre MERLE et David BERNARD ont semé des potimarrons et planté des pommes de terre.
- Une parcelle replantée en 14 m x 7 m sur laquelle Gilles CLERC et Patrick VEUILLET ont semé du soja et du millet.
- Une parcelle en 21 m x 6 m sur laquelle Patrick PHILIPPE a semé du maïs avec un couvert de raygrass.
La difficulté principale est la maîtrise des adventices compliquée en agriculture biologique, dans un milieu naturel (avec beaucoup de plantes spécifiques) et sur des sols humides.
Contact : Vincent Ruin, Conseiller chargé de territoire – 06 74 78 98 42
Situation actuelle des cultures